08 Fév L’intelligence artificielle, tous responsables
Ca y est, la révolution est là, et elle a la dimension de l’invention de l’imprimerie au XVème siècle, ou l’électricité au XVIII-XIXe. Elle va bouleverser nos pratiques, nos modes de vie, à tel point qu’on peut se demander si nous avons la capacité de nous adapter à un changement si puissant et si rapide.
Voici un résumé du livre « La déferlante » de Mustafa Suleyman, cofondateur de DeepMind, qui nous a convaincu à Kolinkis, qu’il faut dépasser notre aversion au pessimisme, pour dompter la bête et ne pas se faire manger.
Puissance de l’IA : une croissance exponentielle !
L’une des sources d’inspiration du deep learning est le pionnier de l’intelligence artificielle, Alan Turing, qui a proposé en 1950 un test pour mesurer la capacité d’une machine à imiter l’intelligence humaine.
En 2012, une équipe dirigée par Alex Krizhevsky a remporté le ImageNet Large Scale Visual Recognition Challenge, un concours qui consiste à identifier l’objet principal d’une image parmi mille catégories. Leur modèle, appelé AlexNet, était dopé par l’apprentissage profond et a surpassé le vainqueur précédent de 10%. Ce résultat a lancé la révolution du deep learning dans le domaine de la vision par ordinateur, qui a permis de développer des applications comme les véhicules autonomes, les supermarchés sans caisse ou les systèmes de reconnaissance faciale.
En 2016, une autre avancée majeure a été réalisée par DeepMind, une filiale de Google spécialisée dans le deep learning. Leur programme, AlphaGo, a battu Lee Sedol, le champion du monde du jeu de go, un jeu millénaire considéré comme un défi ultime pour l’intelligence artificielle. Le nombre de publications scientifiques sur le deep learning a explosé, passant de 90 en 1987 à plus de 2000 en 2020.
Le deep learning a également bénéficié de la culture de l’open source, qui favorise le partage des codes sources sur des plateformes comme GitHub.
Les espoirs qu’elle suscite
L’intelligence artificielle dope littéralement l’innovation à tous les niveaux. Grâce à elle, la recherche va beaucoup plus vite que ce soit au niveau mathématique, physique, biologique, santé etc …
A l’allure où ça va, il est possible d’envisager dans un avenir proche, la réécriture de brins d’ADN, pour guérir des maladies génétiques, face auxquelles ont était impuissants jusque là.
Les risques de l’intelligence artificielle ?
L’intelligence artificielle est une technologie à double tranchant, qui peut être utilisée pour le meilleur ou pour le pire. Elle présente des caractéristiques qui la rendent difficile à contrôler et à réguler :
elle est asymétrique, c’est-à-dire qu’elle confère un avantage disproportionné à ceux qui la maîtrisent ;
elle est hyper-évolutive, c’est-à-dire qu’elle progresse à une vitesse vertigineuse ;
elle est omni-usage, c’est-à-dire qu’elle peut s’appliquer à tous les domaines ; et
elle est autonome, c’est-à-dire qu’elle peut agir sans supervision humaine.
Elle pose donc des défis majeurs en termes de sécurité, d’éthique, de géopolitique, de société et d’humanité. Elle peut être utilisée pour créer des armes autonomes, manipuler l’opinion publique, renforcer les régimes autoritaires, ou accroître les inégalités.
Comment endiguer la déferlante de l’intelligence artificielle ?
Face à ces risques, l’auteur propose une stratégie d’endiguement, qui consiste à limiter les effets négatifs de l’intelligence artificielle tout en favorisant ses bénéfices. Il suggère dix étapes pour y parvenir, qui vont de la recherche sur la sûreté de l’IA, à l’audit des systèmes d’IA, en passant par la coopération internationale, la sensibilisation du public, la promotion des valeurs humaines, ou encore la recherche d’un équilibre entre l’attaque et la défense.
Il appelle à une prise de conscience collective et à une action coordonnée de tous les acteurs concernés : les chercheurs, les entrepreneurs, les politiques, les citoyens, etc.
L’intelligence artificielle n’est pas une fatalité, mais un choix. Et nous avons encore la possibilité de la maîtriser et de l’orienter vers le bien commun. A condition de ne pas nous laisser manipuler et de éveiller nos consciences et notre esprit critique.
L’IA n’est pas que l’affaire des développeurs ou des geeks.
Pas besoin d’être un électricien pour comprendre qu’il ne faut pas mettre les doigts dans la prise. Il faudra donc que nous développions tous un haut niveau de responsabilité face à l’IA.
NB 1: oui, cet article a été écrit avec l’aide de l’IA à partir de notes tapées à la main lors de la lecture du livre.
NB 2 : oui, les images ont aussi été générée avec une IA. DallE pour être exact.